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Section nantaise

Lors de notre réunion des sections Nantes/ Saint-Herblain du 14 décembre , nous avons évoqué :

  • Le congrès national du 12 décembre .

· Sa motion de politique générale a donné lieu à des débats jusqu’à l’heure du déjeuner, avec des propositions d’amendement validées par des votes à main levée. Cette motion est approuvée par les militants de la section, mais il est souligné que ses contours devraient mieux marquer notre spécificité Mouvement Démocrate

Vous pouvez retrouver le discours  de clôture de François Bayrou sur le site du MoDem. Nous ne savions pas à l’heure de la réunion de section ce qui justifiait son attitude extrêmement déroutante sur Canal +  la veille au soir.  Nous avons été soulagés d’apprendre qu’une explication rationnelle et rassurante avait été trouvée depuis lors ! Nous lui souhaitons  un prompt rétablissement.

  • · La vie interne du mouvement et la modification de certains de nos statuts :

La conférence nationale regroupe désormais les membres des conseils départementaux ,les mouvements départementaux sont dirigés par un(e) président(e) au lieu d’une présidence collégiale ,et le conseil national détermine les élections pour lesquelles il délègue le choix des investitures aux instances départementales.

François Bayrou a précisé que  de nouvelles élections auront lieu entre avril et juin, soit après les cantonales, pour renouveler nos instances départementales  ainsi que nos présidences de sections.

Les échanges avec des militants venus d’autres régions nous ont permis de constater que les mêmes questions se posent partout , sur deux manières différentes d’aborder la politique : celle  qui fait de l’indépendance  une priorité- avec toutefois le risque de ne pas avoir d’élus-  et l’autre selon laquelle des accords/ alliances  doivent être acceptés au nom de la nécessité d’avoir des élus. Ces rencontres nous ont permis aussi de constater avec plaisir que le département du 44 fonctionne bien, voire de manière exemplaire par rapport à d’autres actuellement sous tutelle du national.

  • Les élections cantonales

· Frank Meyer et Benoît Blineau précisent que des discussions sont toujours en cours avec d’autres mouvements dans le but de défendre le pluralisme en politique.

· Des candidats MoDem  ne seront pas systématiquement présentés, les candidatures ne seront validées que dans la mesure où des scores honorables seront envisageables. Des binômes MoDem + autre(s) mouvement(s)( compatible(s)  sont envisageables afin de lutter contre  les deux grosses machines politiques PS/UMP  qui mettent  tant d’énergie à étouffer le pluralisme.

· Les candidatures définitives seront annoncées courant janvier.

  • La question du transfert du CHU.

Vous retrouverez sur le site des élus MoDem Nantes  le communiqué de presse qui proposait en novembre dernier la création d’un comité de pilotage garantissant la transparence et la pertinence des options prises concernant ce transfert.

Isabelle Loirat est intervenue lors du dernier conseil municipal pour réaffirmer cette nécessité. Vous trouverez son intervention complète sur son blog.

Benoît  Blineau a rappelé qu’il est choquant que  les salariés n’aient absolument pas été consultés sur ces orientations.

Suite à nos différentes prises de position nous avons  été contactés par des professeurs de médecine opposés à ce transfert sur l’île de Nantes. Nous estimons qu’au niveau de l’agglomération toute entière, voire du département, le MoDem doit prendre une position clairement identifiée, en travaillant  à mettre en forme un argumentaire solide. Vos contributions sont les bienvenues.

  • La prochaine conférence de presse des élus municipaux.

Dans un souci de transparence et de dynamisme, nos élus souhaitent dorénavant préparer leurs conférences avec l’ensemble de la section. Propositions et « shadow conférence » en guise d’entraînement. La thématique prévue pour janvier est celle de la circulation à Nantes. Elue capitale verte européenne , Nantes  est malheureusement aussi capitale des bouchons.
Participez au débat en faisant nous faisant remonter   vos remarques et propositions. Plus nous aurons d’exemples concrets de dysfonctionnement mieux nous pourrons travailler à des solutions adaptées.

Les élus rappellent qu’ils accueillent les militants disponibles  le jeudi à partir de 10 heures à la mairie et/ou  à la Brasserie des Oliviers, cours des 50 otages, à partir de 12h30.

  • Une action forte à venir.

Nous organiserons  une vigie citoyenne MoDem / Notre Dame des Landes Jeudi  10 février– (le lieu vous sera précisé quelques jours avant) . Cette vigie sera accompagnée d’une conférence de presse. Il est important que nous y soyons nombreux. Si vous êtes volontaire merci de vous inscrire  dès maintenant par retour de mail.

Merci de votre attention et meilleurs vœux à vous tous!

Sylvie Tassin (06 87 19 80 09).

La langue parlée est un élément essentiel du statut effectif, culturel, matériel et socio-économique d’une population

Dans les bons lycées classiques d’Alger, avant la guerre d’indépendance de l’Algérie, et comme cela se passait à Bordeaux, à Grenoble, ou à Marseille, on « faisait » du latin , de l’anglais, de l’allemand, et de plus, à partir de la quatrième, du grec ou une deuxième langue vivante. C’est à ce titre seulement, éventuellement, que l’on pouvait choisir l’arabe. Comme cette dernière langue n’était pas non plus enseignée dans les écoles primaires, elle n’était finalement connue que des arabophones, à une petite minorité « européenne » prés, celle qui vivait au contact des ruraux des périphéries urbaines, et pouvaient ainsi la pratiquer . Ainsi dans les écoles et les lycées nos camarades arabophones avaient le privilège de connaître une langue de plus, ce qui ne les empêchait pas de pratiquer, parfois mieux que nous, le français. A coté de ce système « français » de droit commun, il y avait certes un enseignement arabe traditionnel dans les écoles coraniques et les médersas, auxquelles avaient seuls accès les musulmans.

C’était cela l’instruction publique, et l’éducation de la jeunesse à Alger et dans toutes les grandes villes d’Algérie, sous les troisième et quatrième Républiques, pour les millions de jeunes des départements algériens. Cela a durablement laissé à beaucoup un goût de « trop peu », et un regret quasi définitif de ne pas savoir, et de ne pas pouvoir, parler ni comprendre la culture d’autrui, son voisin.

Cette analyse schématique peut elle amener les français d’aujourd’hui, 50 ans après l’indépendance de l’Algérie, à revoir leur approche des langues et des cultures régionales et minoritaires en France ?

La France actuelle comprend quelques millions de citoyens d’origine maghrebine , de la première, de la seconde ou troisième génération, sans oublier ceux qui sont d’origine turque, ou d’un autre pays du moyen -Orient, les kurdes par exemple, ou les libanais. Cet afflux de minorités du sud de la Méditerranée est assez récent, même pour les nord-africains. Il est à peu prés concomitant de la guerre d’Algérie et de l’indépendance, sans être nécessairement lié à ces événements forts et traumatisants. On rappellera que la plupart des travailleurs nord-africains ont été appelés en France par et pour le développement économique sans pareil des « trente glorieuses ».C’est un fait qu’environ un français sur dix provient actuellement de cette origine, auxquels s’ajoutent d’autres immigrants généralement plus récents de même provenance venus pour quitter la misère de leur pays d’origine, sa ruine politique , et rejoindre sinon le mirage français tout au moins tel ou tel membre de leur famille déjà implanté en France, et l’espoir d’une formation et d’un travail. Ces chiffres importent peu d’ailleurs et sont difficilement vérifiables, les fichiers ne pouvant pas faire état de la provenance ethnique ou religieuse, ou encore de la langue maternelle, des personnes. Retenons seulement, à titre anecdotique, que le pourcentage atteint par ces minorités en France est assez semblable à celui que représentaient les populations d’origine européenne en Afrique du Nord dans les années cinquante, dans un contexte certes très différent..

La langue parlée est un élément essentiel du statut effectif, culturel, matériel et socio-économique d’une population. Elle joue, c’est vrai, un rôle important dans la bonne intégration dans la société d’accueil. Aussi est-il nécessaire que notre langue soit fortement proposée aux arrivants, et encore plus à leurs enfants qui prétendent à la citoyenneté, ou en ont hérité . Mais il faut aller plus loin. Considérant que le multilinguisme est une richesse, comme la diversité culturelle, il faut porter une attention particulière aux langues maternelles de ces nouveaux arrivants, qui arrivent avec une identité, et une culture, et ne doivent nullement avoir à y renoncer pour faciliter le succès de leur nouveau parcours, et l’acquisition de leur nouvelle identité. Leurs enfants aussi doivent pouvoir parler correctement leur langue maternelle, celle de leurs parents et de leurs grands-parents. Cela renforcera les liens familiaux, toujours utiles et nécessaires à un bon épanouissement et une bonne éducation dans quelque pays que ce soit. Ils connaîtront ainsi leurs premières racines et une partie importante de leur identité, au lieu de fantasmer dessus, et de se contenter de rechercher leur identité, et la langue qu’on ne leur aura pas apprise, dans des pratiques marginales, voire dans une conception extrême de leur religion, qui leur servirait de « grand tout » culturel, et d’unique repère culturel et identitaire.
En acceptant de prendre en compte les langues d’origine on s’apercevra d’ailleurs de leur multiplicité, et donc des différences entre ces langues minoritaires : l’arabe classique n’est pas l’arabe parlé, et c’est une très belle langue d’une extrême richesse littéraire, qui permet certes de lire le Coran, mais aussi toute une vaste littérature ancienne et contemporaine, (la presse par exemple), provenant d’une vaste partie du monde. C’est d’ailleurs aussi la langue de minorités chrétiennes fort cultivées, au Liban, en Syrie, en Palestine, en Egypte, en Irak et ailleurs. D’autres parties importantes de ces populations immigrées ne parlent d’ailleurs pas l’arabe, mais les langues berbère, turque, kurde …qui ne sauraient être négligées ni confondues.

Sans doute convient-il alors de proposer, chez nous, c’est-à-dire chez eux, aux parents et surtout aux enfants intéressés, de pouvoir suivre, sérieusement et durablement, un enseignement de leur langue maternelle, ou de celle de leurs parents, dés les classes maternelles, et les crèches. Pour les jeunes ces enseignements viendraient en plus du cursus normal, l’arabe ou la langue d’origine pourrait cependant remplacer l’apprentissage d’une autre langue, étrangère ou régionale, en deuxième ou troisième langue. Actuellement quelques enseignements d’arabe sont proposés dans quelques établissements, mais en nombre très insuffisant, donnés par trop peu de professeurs de langues ayant un statut d’enseignant de l’Education nationale ( à chaque niveau de l’instruction publique). On ne saurait se contenter durablement d’enseignants vacataires et contractuels, en trop petit nombre, recrutés pour faire quelques cours dans quelques établissements,par exemple choisis parmi des boursiers de l’enseignement supérieur, souvent venus de l’étranger. A défaut de l’organisation et de la banalisation de cet enseignement officiel, il y a, et il y aura, de plus en plus d’enseignements délivrés dans des établissements confessionnels, ou dans les centres culturels annexes des mosquées, voire par des groupes incontrôlés.

Ajoutons aussi tout de suite que l’apprentissage de la langue (et de la culture) des minorités nationales doit tout autant être proposé aux autres jeunes français , au même titre que l’italien, l’allemand, l’espagnol, le portugais et l’anglais ou autres langues de nos concitoyens européens. Pour bien se connaître, et se reconnaître, et même bien connaître sa propre identité, il convient de connaître l’identité de l’autre. Ceci s’impose d’autant plus lorsque celui-ci est un concitoyen. Car derrière la langue il y a la littérature, l’histoire, la civilisation.

Ce débat sur les identités, nationale, minoritaires et autres, est un débat essentiel et sans fin. Le débat est délicat, mais le refus de débattre entretient les peurs, les replis ; c’est d’ailleurs parfois un aveu de faiblesse.

Ainsi derrière la langue maternelle il y a aussi le débat sur les identités.

De quoi sont faites nos identités ? Disons tout d’abord qu’elles ne sont pas monolithiques, mais variées à l’infini. Elles existent, très fortement. On les ressent, on les recherche, on s’en prévaut. On est fortement renvoyé à son identité nationale lorsque l’on vit à l’étranger, et ceci même lorsque l’on s’en défend. On s’inquiète, et on s’interroge en permanence sur l’identité d’autrui, pour l’approcher, travailler, vivre en bonne entente ou intimité avec lui.

Mais qu’est-ce que l’identité ? Pas plus que la culture l’identité n’est définie en droit positif , dans notre code administratif par exemple. Par contre la carte d’identité est une réalité administrative, ainsi que les éléments de notre identité : nationalité, domicile, âge, sexe et patrimoine, profession, statut matrimonial. Il s’agit d’abord pour l’administration d’une identification précise à travers des éléments importants de notre personne, de nos moyens et de notre existence. C’est pour l’administration un travail de mise en fiches (certes) et de mise en cartes pour saisir et gérer la réalité, pour organiser notre place dans la totalité de la société, et nous prendre en charge.

Mais, pour nous-même, en notre for intétieur, quelle est la réalité de notre identité ? C’est notre personnalité, qui répond à la question de savoir qui nous sommes. Cette identité personnelle est multiple, forte, évolutive. Faite aussi d’aspirations, elle est en devenir, mais elle repose aussi sur un passé plus ou moins connu, reconnu, et sur la certitude ou l’espoir d’être ou de devenir ceci ou cela. On doit pouvoir changer de profession, de lieu de résidence, voire encore de citoyenneté en émigrant à l’étranger, voire de confession, tout en restant nous-même, au fond de nous -même. Ainsi l’identité est aussi faite de la certitude de pouvoir se construire, voire en jouant sur les mots, de se « déconstruire » et reconstruire. Tout homme porte ainsi son identité avec lui, où qu’il soit. Il a ses racines identitaires, personnelles, en lui-même. C’est du moins ce que nous croyons, dans une conception fortement individualiste de la personne . Mais il y a d’autres éléments d’identité, plus collectifs, voire communautaires, très prégnants qui laissent en nous la marque d’un certain contrôle social, et d’une réalité culturelle : la famille, la religion, le pays , au sens braudélien (auvergnat, gascon, de tel ou tel pays…)1… On ne peut pas vivre pleinement sans une identité bien établie, et reconnue, faite de plusieurs liens, et de plusieurs volets. Il faut les connaître, voire les accepter, pour être conscient et libre, y compris à leur égard.

Ainsi que l’on soit réfugié, apatride, ou immigré, ou simplement résident étranger comme nous en avons fait l’expérience, on cherche tout d’abord à acquérir des « papiers »d’identité, sans lesquels on vit sous un masque, sous un camouflage de tous les jours, dans la clandestinité. Mais ces papiers ne sont qu’une étape vers la (re)constitution d’une véritable identité, pleine, entière, mais peut-être composite. C’est cette reconstitution qui est le gage d’une bonne acceptation réciproque, d’une bonne « intégration ». Cette intégration n’est pas « assimilation », mais pourra, éventuellement le devenir.
Et l’on rencontre ainsi et aussi la question des minorités. Celles-ci peuvent être régionales, c’est-à-dire géographiques et historiques, culturelles et parfois linguistiques. C’est en France le cas de la Bretagne, de la Corse, de l’Alsace, du pays Basque, et d’autres cas moins caractérisés, qui peuvent d’ailleurs poser des questions de délimitation, à leur périphérie. Se posent des questions de statut des langues régionales, ou encore, éventuellement, d’autonomie administrative. Ces questions sont connues, débattues et prises en compte dans un débat politique et juridique à présent très ouvert. Le débat régional est d’abord un débat constitutionnel interne, comme en témoignent la diversité des solutions retenues par la France, l’Italie ou l’Espagne. Ces deux derniers pays reconnaissent bien mieux les spécificités régionales, parce qu’ils n’ont pas du tout connu le même passé, volontairement unitaire, que la France..

..Mais les minorités n’ont pas toutes un ancrage territorial bien affirmé. En France les roms, les tziganes, et autres gens « du voyage » partagent une volonté très forte de liberté à l’égard de tous liens territoriaux, et il parait cependant difficile de nier leur particularisme culturel, historiquement consacrée. Leurs communautés se retrouvent de façon assez semblable sur l’ensemble des territoires de l’Union européenne et au-delà, nécessitant une reconnaissance particulière.

Les populations arabophones et les autres minorités linguistiques disséminées sur le territoire national peuvent-elles se prévaloir également d’un statut ? Ce n’est sans doute pas leur prétention ce qui ne veut pas dire qu’elles ne posent pas de problème minoritaire spécifique, appelant éventuellement des politiques publiques spécifiques.

Au-delà du débat régional interne, les droits culturels des minorités sont à présent bien étudiés et reconnus aux niveaux mondial et européen. Au regard du droit international et du droit européen les droits des minorités tendent de plus en plus à influer sur les pratiques souveraines des Etats, pas toujours consentants.2La reconnaissance des droits culturels individuels entraîne la reconnaissance de la diversité culturelle, de l’identité culturelle et donc des minorités culturelles, tant sur le plan universel que sur le plan européen.

Désormais l’UNESCO affirme que toutes les cultures font partie du patrimoine commun de l’humanité ( Déclaration des principes de la coopération culturelle internationale, article 1°). L’affirmation est développée en 2001 dans la déclaration sur la diversité culturelle. Les Etats sont donc redevables de ce patrimoine commun, riche de sa diversité, devant la communauté mondiale. La France, qui participe à l’ONU , et soutient fortement l’action de l’UNESCO, 3n’a cependant toujours pas ratifié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, du Conseil de l’Europe en 1992, qui considère que les langues régionales et minoritaires font partie de la richesse culturelle de l’Europe, et rappelle « le droit de pratiquer une langue régionale ou minoritaire dans la vie privée et publique ».

Voila d’ailleurs un beau et vrai débat national à mener, que celui qui porterait sur l’identification , l’ampleur, les caractéristiques, et les souhaits des minorités nationales, cherchant leur place dans la nation : qu’elles fussent régionales et historiques, linguistiques, avec ou sans attache territoriale. Mais l’idée même d’un tel débat fait peur à beaucoup.

Mais ces relations entre le pouvoir autonome et les identités se posent elles dans les mêmes termes pour les diverses minorités et les diverses confessions ? Les aspirations des identités à une totale reconnaissance ne sauraient faire oublier l’idéal de l’autogouvernement de la nation (par rapport aux religions par exemple), avec ses dimensions d’unité collective et de « généralité publique »4, nécessaires fondements communs de la société, propres à tout gouvernement démocratique, fondé sur le respect intégral des droits de l’homme (et des femmes).

Ainsi la place et les liens respectifs des identités, des langues, des minorités ne peuvent pas cesser d’évoluer. Pour cela il convient d’en parler, et d’aller vers une large reconnaissance.

André Hubert Mesnard, animateur du Conseil de développement de Nantes Métropole,

Ex conseiller municipal de Nantes, professeur émérite de l’Université de Nantes

1 Fernand Braudel, « L’identité de la France, Espace et histoire », Arthaud-Flammarion, Paris 1986.

2Sur cette question lire de Alain Fenet « Droits culturels et communauté mondiale » , in « l’homme, ses territoires, ses cultures », dir.J.Fialaire et E.Mondielli, JGDJ 2006, p. 247 et s.

3 Comme le montrent les déclarations du président Chirac lors de la réception des peuples amérindiens , le 25 juin 2004, et à la 32° Conférence générale de l’UNESCO à Paris, le 14 octobre 2003, citées par Alain Fenet , op. cit.p.260 et 261

4 Pour reprendre les termes de Marcel Gauchet dans sa conclusion de « La religion dans la démocratie » Gallimard 1998.

L’actualité à tous les niveaux nous démontre régulièrement que les politiques sont souvent conduites en méprisant ou en méconnaissant l’avis des citoyens. Ce comportement ne fait que renforcer le fossé qui se creuse entre les électeurs et la classe politique.

Prenons ici 4 exemples qui engagent la vie des générations à venir, l’aménagement d’une région, d’une ville et la vie d’un quartier…

  1. La réforme des retraites : nous venons de vivre un épisode que certains considèrent désormais comme classique en France, mais qui fait de notre pays, une sorte d’exception dans les régimes dits démocratiques.Pour redorer son blason, le président de la République a choisi au lendemain des élections régionales de s’engager sur une réforme emblématique, celle des retraites, un terrain dit miné que seul lui serait capable d’affronter. Alors qu’une réforme est effectivement nécessaire et vitale pour maintenir notre pacte social, celle ci aurait nécessité la plus grande transparence dans sa concertation et son élaboration. Au lieu de cela, c’est l’épreuve de force avec le pays , avec les représentants syndicaux, avec les jeunes, avec les représentants de l’opposition qui a été choisie comme méthode de gouvernement. Le résultat final de la loi votée risque de n’être qu’un effet de manche supplémentaire car il faudra sans nul doute se remettre à l’ouvrage d’ici moins de 3 ans, aucun des véritables problèmes de fond n’ayant été traité… Une méthode réformiste aurait au contraire exigé de mettre chacun devant ses responsabilités, les partenaires sociaux, les différents corps intermédiaires, les partis politiques, et enfin les citoyens eux même.C’est pourquoi les démocrates s’il avaient été aux manettes, auraient eu le courage de mettre un projet de loi sur les retraites en débat lors d’un référendum. François Bayrou a eu l’occasion de le rappeler (voir lien)
  2. La construction d’un aéroport du grand Ouest : nous avons l’exemple typique d’un serpent de mer que nous trainons depuis 30 ou 40 ans avec un projet qui a été lançé par une poignée d’illuminés qui avaient à l’époque comme objectif principal de faire atterrir le Concorde à Nantes… Le projet a été remis au goût du jour depuis 10 ans sans qu’aucune étude préalable sur la pertinence à long terme n’ait été menée sérieusement. Il vise surtout à satisfaire l’égo de certains élus ou décideurs locaux comme l’a rappelé Benoit Blineau lors de son intervention à Nantes Metropole (voir lien). On nous dit que rien désormais ne fera plus obstacle au lancement des travaux, pas même la contestation citoyenne ou un collectif d’élus qui doutent de la pertinence de l’aéroport, voire même l’accumulation des dettes de l’Etat et des collectivités. Les électeurs auraient soit disant validé les choix opérés par leur confiance à des majorités dans les exécutifs favorables au projet. Or à chaque élection locale, les listes soutenant le projet nous font savoir pendant la campagne, que l’enjeu des élections n’a rien à voir avec l’aéroport Notre Dame Des Landes ; par ailleurs à l’intérieur de ces majorités, il subsiste souvent des oppositions, des contradictions. Pourquoi alors n’avoir jamais organisé là aussi une consultation des habitants dans les 2 régions principalement concernées les Pays de la Loire et la Bretagne ?
  3. Le transfert du CHU à Nantes sur l’ile de Nantes. Voilà bien un sujet qui est venu dans l’actualité locale depuis début 2010 par le simple fait du prince (notre maire « archiduc » de Nantes ) et de ses conseillers. Le sujet n’avait jamais été avancé dans le programme de « Nantes&Plus » dont étrangement on ne retrouve nulle trace ou référence. Pourtant nous savons toute l’importance que représente un CHU (le 1er employeur bien souvent) dans une ville et plus largement une agglomération comme Nantes Métropole. Là aussi, le bon sens aurait exigé de prendre en considération toutes les dimensions du problème (intérêt d’abord médical de regrouper ou non des services dans un même lieu, conditions d’accessibilité en centre-ville, prise en compte de l’avis de l’ensemble des parties prenantes). Les élus du MoDem ont réagi vivement à cette annonce pour demander l’instauration d’un véritable débat (voir lien)
  4. Des nouvelles infrastructures comme une médiathèque dans les quartiers à Nantes. La vie dans les quartiers ne peut être le seul résultat d’initiatives d’élus en place ; les quartiers représentent par excellence un lieu d’appropriation immédiat dans une démocratie digne de ce nom. Dès lors, vouloir apporter des améliorations dans un quartier comme Bellevue avec la construction d’une médiathèque est certes louable, comme vouloir offrir un service public de l’emploi. Pour autant si ces choix se font sans concertation des habitants, sans prise en compte de leurs conditions, sans volonté d’une co-construction habitants, élus, architectes, associations, ces projets conduiront soit à une sous utilisation des équipements, soit à leur dénigrement. C’est d’ailleurs tout l’enjeu du débat organisé par l’association «quartiers livres » le 17 novembre à 18h30 à la maison des habitants et du citoyen de Bellevue (Place des Lauriers) auquel le MoDem tient à apporter son soutien.

Au travers de ces différents exemples, on ne peut que constater un point commun : oser le dialogue, le dépassement des clivages habituels, pour résoudre les problèmes concrets, jouer la confiance dans l’expertise citoyenne et les corps intermédiaires, ceci demande certes du courage politique pour des élus en place, mais c’est la seule méthode qui puisse transformer le réel durablement, pour un mieux être et un mieux vivre ensemble .

Telle est dans tous les cas la conviction des démocrates !

Sylvie Goulard à Nantes les 12 Et 20 novembre

Sylvie Goulard à Nantes

Sylvie GOULARD sera présente à Nantes le vendredi 12 novembre prochain à l’invitation de *l’URIOPSS des Pays de la Loire, pour une rencontre sur la pauvreté, intitulée « Maux de pauvres, riches de mots ».

Elle interviendra dans le cadre de la table ronde de matinée à partir de 10h15 – Salle Festive – 73 avenue du Bout des Landes – Nantes.


Elle sera de nouveau présente à Nantes , à l’Ecole Nationale d’Architecture, 6 quai François Mitterand, le samedi 20 novembre pour un forum « Vivre l’Europe », à l’invitation de la Maison de l’Europe à Nantes.
Elle participera à une table ronde intitulée: « l’Europe face à la crise économique et financière : quelles actions, quelle crédibilité ? » de 10h à 12h30. Cette table ronde sera suivie d’un buffet permettant aux intervenants d’échanger avec le public.

Les organisateurs de ce forum souhaitent avoir une estimation du nombre de personnes qui prendront part à ce buffet et à cette table ronde. Afin de faciliter l’organisation de cet événement, merci de bien vouloir vous inscrire à cette adresse :contact@vivreleurope.eu avant le 12 novembre ou d’informer Maryvonne BONNY de votre présence.

A l’issue de cette matinée, Sylvie GOULARD partagera un moment avec les adhérents du MoDem  et participera à un point presse avant de prendre un train à 16h44.

Afin de ne pas troubler la poursuite des travaux de la Maison de l’Europe à l’Ecole Nationale d’Architecture, nous avons pensé organiser cette rencontre dans un lieu ayant déjà accueilli le Mouvement Démocrate, le Café des Plantes, en face de la gare, accessible directement en tramway (ligne 1).

Communiqué du 24/10/2010

Le MoDem  dénonce les dérives du plan de formation des professeurs
des écoles stagiaires et soutient le mouvement des parents d’élèves qui
s’insurgent contre la succession de professeurs
différents au sein de mêmes classes.

Le parachutage de stagiaires, avec déplacement de l’enseignant en
fonction, lui-même remplaçant du titulaire en titre  est un déni complet
de ce qu’implique le métier d’enseignant : la
nécessité d’un lien pérenne et structurant entre le professeur  et
ses élèves, dans un cadre pédagogique posé et stable.

Le choix des affectations sur ces stages est guidé par une vision
purement arithmétique des effectifs de l’éducation nationale. Il est
extrêmement inquiétant de voir à quel point les politiques
mises en place raisonnent sur du court terme, optant invariablement
pour la rupture plutôt que la continuité pédagogique.

Les mobilisations récentes de parents dans le département, à Moisdon
la Rivière, Montoir de Bretagne ou Saint Vincent des Landes ont
systématiquement amené au déplacement du problème
dans une autre école, sans que soit entendue la question de fond.

La formation des jeunes professeurs est essentielle, mais ne peut se
faire aux dépens des élèves et dans des conditions d’entrée dans le
métier qui pénalisent inévitablement le stagiaire.

Il est  tout à fait incohérent de reprocher à l’école de fabriquer
de l’échec et d’organiser une formation des jeunes enseignants qui
prenne aussi peu en compte les besoins des élèves et des
professeurs en formation.

Sylvie Tassin

Responsable   MoDem 44- Education  .

Alors que le pouvoir a délibérément choisi l’épreuve de force avec les oppositions et la rue sur le dossier des retraites, nous proposons une approche résolument différente du problème, à travers 3 révolutions nécessaires :

1ère révolution  : Dire la vérité aux français !

  • La Gauche vous ment !

Quand ils disent «départ à la retraite à 60 ans », c’est uniquement pour ceux qui auront suffisamment d’années de cotisations !

  • La Droite vous ment !

Faire croire que le problème des retraites sera réglé par cette réforme est un mensonge. Il faudra de toute manière au moins une nouvelle réforme dans 8 ans !

  • Des clefs pour comprendre

Compte-tenu de la démographie, une réforme est inévitable, mais, ce qui fait l’équilibre de notre système c’est le nombre d’actifs. Augmentons le nombre de personnes en activité et nous augmenterons mécaniquement les cotisations ! Pour trouver une solution au problème des retraites, il faut principalement traiter le problème du chômage !

La Droite a décidé de reporter l’âge de départ sans décote de 65 à 67 ans : cette mesure est totalement injuste. Elle touche des personnes qui ont eu des carrières précaires et qui vont se retrouver avec des retraites précaires.

Quand on dit sans décote, cela ne veut pas dire à taux plein, mais en proportion de ce que chacun a cotisé !

2ème révolution :  La SIMPLICITE!

Un plan en 3 étapes :

  1. A court terme, rétablir l’équilibre financier par de nouvelles ressources et cela impose, par esprit de justice, de faire participer des revenus qui, pour l’instant, étaient à l’abri.
  2. à moyen terme, avoir l’obsession de la reconquête de l’emploi en France, pour les jeunes et pour les plus de 55 ans . Nous souhaitons une réelle réflexion sur les fins de carrière, afin de les rendre plus attractives.
  3. pour le moyen- long terme, définir dès aujourd’hui, tous ensemble, à horizon d’une décennie, un système de retraite à points, équilibré, plus souple, qui permettra des transitions progressives entre emploi et retraite,.

Ce nouveau système prendra en compte les différents facteurs de la pénibilité au travail : nous proposons qu’un organisme autonome évalue les risques que fait porter chaque entreprise à ses salariés, pour les inciter à les réduire via un mécanisme de bonus – malus sur leurs cotisations.

Notre souci majeur : L’égalité de tous devant la retraite !

Nous proposons l’unification des régimes de retraite, y compris les retraites des parlementaires ou des régimes spéciaux.

Nous croyons que la transparence généralisée, l’individualisation des droits, la connaissance de ces droits à tout moment de la carrière, le libre choix de la retraite à partir d’un âge légal, la simplification des régimes entraînant des gains de gestion, « retraite par points », ou par compte individualisé, doivent être l’horizon proche de nos systèmes de retraite.

3ème révolution : La DEMOCRATIE !

La réforme des retraites est un enjeu majeur pour la France.  Cette réforme aurait dû faire l’objet d’une réelle recherche de consensus entre les partenaires sociaux.

Elle aurait dû être expliquée aux Français afin que chacun puisse la comprendre. Nous aurions souhaité que le projet de réforme soit soumis à référendum.

La réforme aurait aussi dû faire contribuer les français à proportion de leurs moyens et non pas faire peser la quasi-intégralité du poids financier aux salariés des classes moyennes ! C’est aussi cela la démocratie !

Le Mouvement Démocrate dénonce le mépris du peuple et de ses représentants. Les amendements parlementaires sont écrits à l’Elysée et les élus de la majorité les votent sans se poser de questions ! Les Sénateurs ont ainsi tranquillement osé reporter de 65 à 67 ans, l’âge de départ sans décote !

L’absence de représentation de tous les courants de pensée politique français au Parlement contribue à une approche dogmatique !

Une soupe à la citrouille faite par les enfants eux mêmes, un goûter autour de contes et chansons , des ventes de confiture du jardin, tel était le programme de cette nouvelle journée d’action pour la défense des jardins familiaux de Saint Clément.Les enfants s’en sont donné à coeur joie.De nouveaux  habitants passant par là sont entrés,ravis de découvrir un écrin de verdure au coeur de leur quartier.

Alors que la municipalité s’octroie des doubles pages de Nantes Passion  pour vanter ses efforts d’implantation de jardins familiaux dans la ville, elle fait preuve d’une volonté politique vacillante quand il s’agit à Saint Clément de protéger des jardins existants.

Rappel: selon Nantes Passion  de septembre 2010 les jardins familaux de La Crapaudine coûteront 200 000 euros

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Les finances des collectivités locales étant en berne, Jean Marc Ayrault rappelant dès qu’il en a l’occasion le désengagement de l’état (derniers voeux  du conseil municipal du 8 octobre), il semblerait  judicieux et durable de peser de tout son poids pour la préservation  de ces jardins au sein du projet immobilier à venir,histoire d’éviter des dépenses superflues.


Pour en savoir plus sur les jardins de Saint Clément:

cliquez sur l'image pour accéder au blog des jardins de st Clement

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Le MoDem de Loire Atlantique se  joint à l’appel de la Ligue des droits de l’homme qui  a publié le communiqué suivant :

Communiqué national
Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité !
« Non à la politique du pilori » : mobilisation nationale le samedi 16 octobre

Paris, le 14 octobre 2010

Après le grand succès des manifestations du 4 septembre qui ont rassemblé plus de 150000 participants dans plus de 150 villes françaises, les 110 organisations réunies autour de l’appel citoyen « Non à la xénophobie et à la politique du pilori » appellent à une nouvelle mobilisation nationale samedi 16 octobre pour protester contre les projets de loi en cours de discussion parlementaire qui traduisent les orientations inacceptables définies en juillet dernier par le président de la République.

Cette mobilisation prendra la forme, sur l’ensemble du territoire, de manifestations ou de rassemblements unitaires.

A Nantes,

Les organisations suivantes appellent à un point fixe de rassemblement en bordure de la manifestation sur les retraites le samedi 16 octobre à 15h place du Pont Morand – Préfecture.

Agir ensemble contre le Chômage (AC !), Anciens Appelés en Algérie et leurs Amis contre la Guerre (4ACG), Association Des Gens du Voyage Catholiques (ADGVC), ATTAC, Cimade, Collectif Enfants étrangers Citoyens solidaires (RESF), Collectif RomEurope agglomération nantaise, Collectif Uni-es Contre une Immigration Jetable (UCIJ), Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), Confédération Générale du Travail (CGT), Confédération Syndicale des Familles (CSF), Droit Au Logement (DAL), Espace Simone de Beauvoir, Fédération Internationale des Mouvements d’Ecole Moderne (FIMEM), Fédération Syndicale Unitaire (FSU), GASProm-ASTI de Nantes, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’Enseignement-Fédération des Amicales Laïques (FAL), Logis St Jean, Mix-Cité, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples (MRAP), Mouvement Démocrate (MoDem), Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), Parti Communiste Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Syndicat des Avocats de France (SAF), Syndicat de la Médecine Générale (SMG), Tous Solidaires-Châteaubriant, Union Nationale des Etudiants de France (UNEF), Union Nationale des Syndicats Autonomes (UNSA), Union syndicale Solidaires, (liste en cours)

Voir le site et la pétition en ligne : www.nonalapolitiquedupilori.org

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